La section du projet de périphérique du LIEN entre Grabels et Bel-Air est encore intacte. La reprise des travaux est prévue pour octobre prochain sur cette dernière tranche et nous devons absolument nous y opposer. Certes, il ne reste « que » 8 km de route à construire, mais Le LIEN, une fois bouclé, ouvrira les vannes d’un trafic router exponentiel. Il reliera deux autoroutes : l’autoroute remontant vers Clermont-Ferrand puis Paris (l’A750 à Bel-Air) et l’autoroute A9, grand axe de trafic international entre l’Espagne et le nord de l’Union Européenne. Le LIEN sera bien un périphérique connectant deux autoroutes et non « une Liaison Inter-cantonale d’Évitement Nord » (L.I.E.N.) desservant de petits villages. Il générera un trafic encore plus important, un ballet incessant de voitures et surtout de camions. Il sera l’achèvement d’un réseau routier international accélérant ainsi les échanges de marchandises par la route.
Le LIEN est aussi et avant tout une aberration écologique et sociale, permettant une urbanisation accrue au nord de Montpellier : étalement urbain et allongement des trajets (domicile/lieu de travail), nouveaux projets immobiliers, zones commerciales et plateformes logistiques, destruction de terres agricoles et de milieux riches en biodiversité, artificialisation des sols… avec leur lot d’émissions de gaz à effet de serre et de micro-particules polluant air et terre, d’imperméabilisation des sols empêchant l’infiltration des eaux pluviales, ...
Et pour parachever le désastre, le Département est prêt à raser la colline de Bel Air et sa garrigue, détruisant l’habitat de 136 espèces protégées (et de toutes les autres qui ne le sont pas, environ 5000 au total).
Si nous stoppons ce projet maintenant, nous nous évitons des dizaines de luttes à venir : entrepôts logistiques, Z.A.C., carrières,… Bloquer la construction des routes est un enjeu stratégique. Sans les routes et l’accès qu’elle permettent à des territoires jusque-là épargnés, il ne peut y avoir de projets d’urbanisation galopante.
Depuis 2022, 49 collectifs en lutte contre des projets routiers partout en France se sont réunis autour d’un constat commun : si nos luttes et nos territoires sont divers, tous les projets que nous combattons s’inscrivent dans un même système vorace et destructeur, le modèle tout-routier. Ensemble, nous avons créé la coalition nationale LA DÉROUTE DES ROUTES. Nous nous mobilisons partout en France (et encore récemment à Castres, près de Rouen, en Haute-Loire, etc.) et portons ensemble un moratoire pour stopper tous les projets routiers.
Il n’est pas trop tard : ici comme ailleurs, les chantiers routiers ne sont pas une fatalité.
Le collectif Bloque Ton Périph s’est constitué afin d’organiser un week-end de mobilisation revendicatif et festif.
Contre le L.I.E.N et son monde, mobilisons-nous massivement les 14 et 15 octobre et montrons notre opposition à ces projets mortifères.