Jeudi 5 janvier – Rdv 12h30 – devant le tribunal de la Rochelle
Vendredi 6 janvier – Rdv 12h30 – devant le tribunal de Niort
Animations, prises de paroles et cantines devant les tribunaux
Nous vous invitons par ailleurs à co-signer l’appel ci-dessous en tant qu’orga ou personnalités sur :
https://framaforms.org/5-et-6-janvi...
L’appel :
Le 5 et 6 janvier, à La Rochelle et à Niort, 7 personnes vont passer en procès pour avoir participé à des manifestations de résistance contre les méga-bassines les 22 septembre et 6 novembre 2021. Il s’agit de 2 moments emblématiques pour affirmer les raisons de la désobéissance collective, pour montrer notre solidarité et ne laisser personne seul.e face à la justice.
Le 5 janvier, 2 personnes accusées d’avoir participé au débâchage de la bassine de Cram-Chamban le 6 novembre 2021 vont être jugées au tribunal de La Rochelle. Le 6 novembre 2021, ce sont non pas 2 mais près de 3000 personnes qui participaient ensemble, en découpant la bâche, au désarmemement d’une bassine construite et remplie depuis des années illégalement à Cram-Chaban. En parallèle, un autre groupe, incluant le porte-parole national de la confédération paysanne en démontait la pompe. Ce sont les deux actes collectifs qui ont mis les méga-bassines sous le feu des projecteurs. Ce sont les formes de résistance qui ont permis de faire connaître nationalement les enjeux d’accaparement et de dégradation de la ressource en eau liés à ces infrastructures. 10 jours plus tard, une tribune publiée dans le journal Le Monde et signée par 240 représentant.es de syndicats, partis politiques, ONG et scientifiques affirmait que » La lutte pour le partage de l’eau est une question vitale« . Elle appuyait alors la nécessité de la désobéissance – à l’instar de ce qui avait permis les succès du combat anti-ogm – face aux projets de méga-bassines. Quelques mois plus tard, Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération Paysanne, était convoqué à la gendarmerie et finalement condamné à l’euro symbolique pour avoir démonté la pompe, tandis que la justice ratifiait l’illégalité définitive de la Bassine de Cramchaban. Mais après des mois d’enquête, la police a identifié 2 autres personnes qui auraient participé à la neutralisation de cette bassine et décidé de les traîner devant les tribunaux avec des menaces de lourdes peines à la clé. Il n’est pas question de laisser aujourd’hui ces 2 personnes être condamnées pour avoir participé – à l’instar de milliers d’autres – à faire que cette bassine ne soit pas à nouveau remplie. Nous plaiderons avec eux, l’état de nécessité, une notion juridique reconnue dans de nombreux pays, qui consiste à autoriser une action illégale pour empêcher la réalisation d’un dommage plus grave pour la terre et celles et ceux qui l’habitent.
Le 6 janvier, ce sont 5 personnes dont 3 agriculteurs qui seront jugées au tribunal de Niort pour l’envahissement le 22 septembre de la bassine en construction de Mauze-sur-le-Mignon, lors duquel une des pelleteuses du chantier fut mise hors d’état de nuire.
Plus d’un an avant la mobilisation désormais historique de Sainte-Soline, c’était la première intrusion collective sur la première des 16 bassines en projet dans les Deux-Sèvres, et le premier signe fort que nous ne les laisserions plus faire. L’arrivée d’une vingtaine de tracteurs, d’un troupeau de moutons, de centaines de personnes au cœur du cratère avait marqué, entre autres, l’engagement du monde paysan dans ce combat contre ces dispositifs de maintien d’une agriculture productiviste. Elle montrait en acte le refus d’un modèle qui assèche et empoisonne les sols au profit de lobbys industriels et d’une minorité d’irrigants. Cette action avait mis en avant la nécessité, là encore vitale, d’une agriculture paysanne protectrice de la biodiversité plutôt que le gaspillage d’argent public par millions dans des méga-bassines.
La justice décide aujourd’hui d’isoler quelques personnes pour tenter d’inhiber le courage des foules qui se rassemblent de plus en plus nombreuses, malgré les interdits, pour défendre l’eau et mettre fin aux projets de bassines. Il est tout aussi crucial, pour la suite de la lutte, de montrer une solidarité sans faille en étant présent.es devant les tribunaux aux côtés des camarades inculpés les 5 et 6 janvier, que de revenir en masse manifester pour stopper les bassines le 25 mars prochain.
Les 5 et 6 janvier nous affirmerons que nous en étions aussi et que nous en serons encore. Les 5 et 6 janvier, face aux manœuvres judiciaire d’un gouvernement inféodé au lobby agro-industriel, nous ferons – avec des paysan.nes, des scientifiques, des militant.es et habitant.es des territoires concernés – le procès des bassines.
Pour l’arrêt des chantiers et la défense de l’eau. No Bassaran !
Et en parallèle de ces rassemblements :
jeudi 5 Janvier : conférence de Christian Amblard , CNRS, spécialiste des milieux aquatiques – 20h30- Niort (à confirmer)
Vendredi 6 Janvier : concert de soutien aux inculpés, programmation et lieu à venir
Plus d’infos sur :
https://bassinesnonmerci.fr/index.p...